Le processus d’individuation est un processus de développement du bagage archétypal que chacun porte en soi. Son but  est la mise en place, au sein de la psyché, d’un ordre, symbole d’unité et de totalité, représenté par le Soi. 

Image du Livre rouge de C.G. Jung

Au sein de l’immense richesse de l’œuvre de C. G. Jung, on peut distinguer quelques apports essentiels introduits par lui dans l’espace thérapeutique : une conception dynamique de la psyché qui a pour soubassement historique l’inconscient collectif, et la notion de processus d’individuation qui est une nécessité naturelle de devenir ce que l’on est et qui est actif à travers tout ce qui est vivant. La vie étant une succession de transformations, lorsque ce processus de croissance est entravé, il n’y a plus de vie mais de la survie.

Pour Jung le conscient est issu de l’inconscient et il est de notre responsabilité de favoriser le dialogue entre ces deux instances. Tout ce qui est inconscient demande à voir le jour : l’œuvre de toute vie – c’est-à-dire le processus d’individuation – passe par le dialogue avec la dimension souterraine de la psyché pour amener à la lumière le potentiel qu’elle recèle. Sans cela, les contenus tapis dans les profondeurs mènent une vie autonome, maintiennent en dépendance et risquent de faire irruption à tout moment dans la vie en générant des dysfonctionnement.

L’individuation peut se faire uniquement si vous retournez au corps, à votre terre… 

Alors seulement elle devient vraie.” 

C. G. Jung

L’inconscient est composé de plusieurs strates plus ou moins profondes qui, sans un travail intérieur, reste confondues les unes aux autres. C’est un immense réservoir d’énergie qui tient lieu de matrice du futur. 

Ainsi, l’idée sous-jacente au processus d’individuation est l’intégration au conscient des contenus de l’inconscient par la réconciliation des contraires (conscient/inconscient, esprit/matière, etc.) encore appelée conjonction des opposés par les alchimistes. En effet, la polarité est une réalité universelle car dès que nous sommes de ce monde nous sommes plongés dans la dualité. Mais sans elle il n’y aurait pas d’énergie puisque celle-ci nait de la tension entre les opposés.

Image du Livre rouge de C.G. Jung
Image du Livre rouge de C.G. Jung

Le chemin passe donc de manière incontournable par la mise en conscience des couples d’opposés qui vivent en nous. Ce chemin requiert de la disponibilité à l’inconnu. C’est en rencontrant cet inconnu que nous avons la possibilité de donner le jour à des ressources inaccomplies car mises à l’ombre jusque-là.

Il ne s’agit pas d’établir des compromis mais de se mouvoir avec fluidité au cœur des tendances contradictoires. Ceci rejoint la Voie du Milieu de la philosophie taoïste – que Jung à étudiée – et la non-dualité de la doctrine hindoue. La sécurité se trouve là, hors de la pensée binaire et non dans l’unilatéralité des certitudes et des définitions de soi qui prennent appui sur des identifications.

“Nous sommes ce couple de Dioscures, dont l’un est mortel et l’autre immortel, qui sont toujours ensemble et qui pourtant ne peuvent être totalement réunis. 

Les processus de métamorphose cherchent à nous rapprocher de cette relation.” 

C. G. Jung – L’âme et la vie

Le processus d’individuation – qui n’est pas linéaire mais spiralé – suppose de rencontrer les archétypes constitutifs de la psyché. Les archétypes sont des structures instinctives primitives, universelles, qui s’expriment au sein de l’inconscient collectif bien au-delà du bien et du mal. Ils sont porteurs d’une énergie puissante que nous avons à regarder en conscience pour éviter qu’ils exercent leur pouvoir de fascination en s’emparant de nous.

La psychologie des profondeurs invite à accompagner en conscience le processus de croissance qui se déroule à travers tout ce qui est vivant, indépendamment de notre vouloir. Ce processus tend à la réalisation de la singularité de chacun, il suppose de se dégager progressivement des préceptes éducatifs, de la norme collective, de l’idéal auquel nous prétendions. Ces étapes passent par la perte et le non-savoir, puisqu’elles confrontent à l’inconnu. Nous retrouvons ici la progression potentielle reflétée dans le thème astrologique à travers les 4 niveaux de conscience, qui sont la spécificité de l’astrologie humaniste.

Annick Pineau

Analyste jungienne
Graphologue
Enseignante en sciences humaines

Tél : 06 47 74 14 03 

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