Synthétique et intuitive, la symbolique constitue un métalangage qui unit les deux parties, émotionnelles et analytiques, de la psyché.

Le symbole permet de se représenter l’archétype, qui est invisible, irreprésentable.

Le symbolon représente cette possibilité d’assembler deux morceaux, deux aspects de soi ou d’une situation. N’oublier aucune des deux faces … les réconcilier en reconnaissant qu’elles font partie d’un Tout.

Ce mot désignait un morceau de terre cuite qui était partagé en deux et dont chaque morceau était conservé par deux familles vivant dans des lieux séparés : quand un membre d’une famille devait être reçu chez l’autre, il lui était possible d’exhiber le morceau manquant du symbolon et de le recoller à l’autre, en montrant par là qu’il s’agissait bien d’un membre de la famille alliée.  

Il ne s’agit pas de confondre signe et symbole : le symbole ne se limite pas à l’image qui est représentée, il naît de l’expérience intérieure au contact de cette image. Alors qu’un signe établit toujours une relation significative et conventionnelle (le signifié) avec l’objet (le signifiant) auquel il est rattaché. Le symbole est donc toujours issu de l’inconscient, il recèle un sens caché ou non encore connu.

Jung, qui a tenté d’opérer une classification de la formation du symbole, voit celui-ci comme la trace de ce qui vient et n’est pas encore advenu. Il est la signature visible d’un contenu psychique encore invisible. En ce sens, le symbole est intimement lié à la fonction religieuse de la conscience. Tout symbole est donc religieux (= religare = relier) puisqu’il tente d’englober notre moi, le monde et l’univers tout entier. Mais le symbole « vécu » appartient au rêve, il y parle là son langage

Le symbole est transcendant car il ouvre sur un élargissement de l’image du monde. Il offre de faire l’expérience, de se relier du macrocosme et aux forces vivantes en soi.

Un vrai symbole n’est valide que temporairement. L’inconscient produit des symboles individuels autant de fois qu’il y a quelque chose à porter à la connaissance de la conscienceLorsque l’on a réussi à formuler en clair le message du symbole et que son sens devient donc connu, il finit d’être vivant.

Pour Jung, le symbole est l’expression de l’enrichissement de la conscience par l’expérience vécue, sensible, qui crée une résonance dans l’Être profond.

Annick Pineau

Analyste jungienne
Graphologue
Enseignante en sciences humaines

Tél : 06 47 74 14 03

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